• Cette vidéo peut être choquante, âmes sensibles et enfants s'abstenir

     

     

     


    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Au XIII° siècle, la ville de Douai, comme le reste des Flandres, était désolée par les blasphèmes des Stadingnes qui, non contents de se révolter contre toute autorité légitime, mêlaient leurs erreurs antisociales des erreurs religieuses, niant entre autres le dogme de la présence de Jésus Christ dans l’Eucharistie.

    Non seulement ils adhéraient aux fausses doctrines répandues par l’hérésiarque Béranger vers la fin du XI° siècle, mais encore, et ce fait est constaté par la bulle de Grégoire IX qui les condamna, "ils recevaient à l’Eglise le Corps du Sauveur dans la Sainte-Communion, et, le conservant jusqu’en leur demeure, ils commettaient sur lui toutes sortent d’abominations sacrilèges".

    Voici qu’elle fut la réponse du Ciel à ces excès d’hérésie. Nous empruntons le récit du miracle à un témoin oculaire, Thomas de Cantimpré, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, évéque suffragant de Cambrai:

    "Au temps de Pâques, dit-il, un prêtre qui venait de donner la Sainte Communion au peuple dans l’église des Chanoines de Saint Amé, vit avec effroi qu’une Hostie se trouvait sur le sol. Il se mit à genoux et voulut recueillir le corps de Jesus Christ, mais aussitôt, d'elle-même, l’Hostie s’éleva en l’air et alla se placer sur le purificatoire.

    Le prétre pousse un cri, il appelle les chanoines; et ceux-ci, accourus à sa voix, aperçoivent sur le linge sacré un Corps plein de vie sous la forme d’un charmant Enfant. On convoque le peuple; il est admis à contempler le prodige et tous les assistants, sans distinction, jouissent de cette vision céleste.

    Averti de cet évènement par le bruit qui s’en répandit bientòt, je me rendis à Douai. Arrivé chez le doyen de Saint-Amé, dont j’étais très particulièrement connu, je le priai de me faire voir le miracle. Il y consent et donne ses ordres pour me satisfaire.

    On ouvre le Ciboire; le peuple accourt, et peu après que le Ciboire fut ouvert, chacun de s’écrier: "Le voici, je Le vois !le voici ! je vois mon sauveur!". J’étais debout, frappé d’étonnement: je ne voyais que la forme d’une Hostie très blanche, et pourtant ma conscience ne me reprochait aucune faute qui pût m’empécher de voir, comme les aufres, le Corps sacré.

    Mais cette pensée ne m’inquiéta pas longtemps, car bientôt je vis distinctement la face de Notre Seigneur Jésus-Christ dans la plénitude de l’âge. Sur sa tête était une couronne d’épines et du front coulaient deux gouttes de sang qui descendaient sur chaque joue.

    A l’instant, je me jette à genoux, et j’adore en pleurant. Quand je me relevai, je n’aperçu plus ni couronne d’épines, m gouttes de sang, mais je vis une face d’homme, radieuse et éblouissante de beauté, vénérable au-delà de tout ce qui peut s’imaginer.

    Elle était tournée à droite, en sorte que l'oeil droit se voyait à peine. Le nez était long et droit, les sourcils arqués, les yeux très doux et baissés; une longue chevelure descendait sur les épaules, la barbe, que le fer n’avait point touchée, se recourbait d’elle-méme sous le menton, et, près de la bouche, qui était très gracieuse, elle s’amincissait.

    Le front était large, les joues maigres, et la tête ainsi que le cou qui était assez long, s’inclinaient légèrement. Voilà le portrait, et telle était la beauté de cette face très douce.

    En l’espace d’une heure, on voyait ordinairement le Sauveur sous différentes formes: les uns l’ont vu étendu sur la Croix; d’autres, comme venant juger les hommes; d’autres, enfin, et c’est le plus grand nombre, le virent sous la forme d’un Enfant."

    Il n’est pas resté d’autre récit contemporain du miracle. Mais l’auteur des "Annales de Flandres", Buzelin, mort à Lille, en 1626, nous fait connaître quelques détails que Thomas de Cantimpré passe sous silence.

    Il consulta, comme il le dit, les manuscrits de la collégiale, et il y trouva que le miracle arriva le jour même de Pâques; le prêtre qui distribuait la Sainte Communion était le curé de la paroisse, et, au moment du prodige, les chanoines étaient au choeur occupés à réciter l’office. C’était par conséquent, vers neuf heures du matin.

    Quand Thomas de Cantimpré demanda à voir l’Hostie miraculeuse, on appela le peuple au son de la cloche, et ce fut en présence d’une foule nombreuse que le Ciboire fut ouvert. Le miracle eut lieu, non sur le Maître-Autel, mais dans la chapelle latérale, à droite en entrant par le grand portail.

    Il dura plusieurs jours, se renouvelant chaque fois que la Sainte Hostie était exposée à découvert; tous ceux qui entraient dans l’église en étaient témoins; mais la transfiguration miraculeuse ne s’opérait pas pour tous sous la méme forme.

    L’authenticité du miracle ne serait-elle appuyée ni sur le témoignage de Thomas de Cantimpré, ni sur celui de Buzelin, que la tradition seule suffirait pour en établir une preuve péremptoire.

    Un monument incontestable de cette tradition, c’est l’Hostie miraculeuse dont le culte constant et si populaire ne peut avoir d’autre origine que l’évènement de 1254.

    Il est certain, en effet, qu’en l’année 1356, c’est-à-dire un siècle après l’apparition, la mémoire du Saint Sacrement de Miracle se célébrait déjà; la fête avait lieu le mercredi de Pâques, et le document qui en fait foi indique que cet usage existait depuis longtemps.

    De plus, la Confrérie instituée en souvenir du prodige, et qui s’appelait "Confrérie du Saint -Sacrement", n’est-elle pas également un monument traditionnel d’une valeur indéniable? Il est donc impossible d’élever contre la vérité du miracle de 1254 un doute tant soit peu fondé.

    Mais qu’est devenue l’Hostie miraculeuse qui reçut les hommages de tant de générations? Elle fut conservée dans la Collégiale de Saint-Amé jusqu’à l’époque de la Révolution.

    "Les derniers témoins oculaires viennent de disparaître - lisons-nous dans un opuscule publié en 1875 - mais à la dernière procession jubilaire de 1855, plusieurs vivaient encore; et on en trouverait par milliers à Douai qui les ont entendus raconter qu’ils avaient, comme leurs devanciers, vénéré l’Hostie miraculeuse offerte à leurs hommages tous les ans, pendant l’octave de la fête, sur une table placée au milieu de la nef de la Collégiale, dans une boite d’argent que l’on portait attachée à l’Ostensoir dans les processions."

    Ce fut la Révolution qui brisa violemment les saintes traditions eucharistiques de la Collégiale de Saint-Amé. En 1790, l’église fut fermée, et trois ans après elle fut livrée au pillage. On brisa les vases sacrés, et les reliques conservées là depuis près de dix siècles, devinrent la proie des flammes.

    Des forcenés se ruèrent sur l’autel, brisèrent le tabemacle et ouvrirent la pyxide d’argent qui renfermait l’Hostie du miracle. Mais Dieu ne permit point ce dernier sacrilège: le Ciboire était vide, des mains pieuses avaient sauvé l’Auguste Sacrement.

    Quant à la vieille basilique, elle fut vendue en 1798 à des fripiers de Lille, qui la démolirent. Quand la paix fut rendue à l’Eglise, le culte du Saint-Sacrement de Miracle fut remis en honneur dans la paroisse Saint Jacques et chaque année, au jour assigné par l’ordinaire, les fidèles de Douai se font un pieux devoir d’accompagner l’adorable Eucharistie qui va prendre place, pour quelques instants, sur le reposoir élevé à l’endroit méme ou fut autrefois le sanctuaire de l’église Saint-Amé.

    En 1854, on crût avoir retrouvé l’Hostie miraculeuse parmi d’autres reliques, renfermées dans un petit coffret en bois servant, depuis 1805, de piédestal au Crucifix d’une chapelle de l’église Saint-Pierre. L’Hostie, portant tous les caractères du Moyen-Age, était accompagnée d’un billet qui attestait que c’était vraiment le sacrement de Miracle sauvé en 1793.

    L’Hostie fut gardée dans un lieu décent: un tabernacle de l’église de Saint Pierre. Puisse le Ciel faire bientôt une lumière complète sur ce point, et empécher qu’on ne laisse plus longtemps dans les ténèbres et l’oubli cet objet si précieux aux yeux de la foi, ce monument de l’une des plus grandes merveilles eucharistiques, ce gage de grâces célestes toutes spéciales pour la ville de Douai."

    [Permis d’imprimer - Cambrai, 12 Novembre 1928 - E.Deschrever, V.G.]


    Textes extraits de gesuiti.it





    votre commentaire
  • UN EVENEMENT FONDATEUR En dépit de bien des difficultés, l’abbé Noailles avait fondé la Sainte-Famille, en 1820.

    Le 3 février l822, comme il était retenu par son ministère, à la paroisse Sainte-Eulalie. L’abbé Delort le remplaça pour donner la Bénédiction du Saint Sacrement, dans la chapelle des Sœurs, rue Mazarin, à Bordeaux.

    Pendant vingt minutes. les participants purent contempler, se substituant à l’hostie exposée pour l’adoration, le buste d’un homme jeune, au visage lumineux, très beau, s’inclinant avec bonté vers l’assemblée recueillie et paisible.

    Milady Peychaud ne vit rien, mais entendit Quelqu’un lui dire : "Je suis Celui qui suis..."

    Avec la prudence des Autorités religieuses, à l’annonce de pareils événements, Mgr d’Aviau, archevêque de Bordeaux, réservant son opinion, chargea le vicaire général Barrés de procéder à l’enquête la plus minutieuse. Les témoignages recueillis, sincères, humbles, concordants, l’inclinèrent à reconnaître l’authenticité du prodige.

    Fortifiée par la manifestation visible de la présence divine dans l’Eucharistie, et la paix succédant aux angoisses des débuts, la Sainte-Famille se développa rapidement. Attentive aux appels du Seigneur, elle essaya de faire face aux innombrables nécessités de l’après-Révolution française.

    Aujourd’hui, la Famille de Pierre-Bienvenu Noailles est une famille spirituelle et apostolique : la vocation baptismale de ses membres s’épanouit et s’exprime dans des formes diverses. Elle comprend : des Religieuses contemplatives et apostoliques, des Séculières consacrées, des Prêtres et des Laïcs associés. La Sainte-Famille de Bordeaux est présente en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe.


    ATTESTATION DE M. L’ABBÉ DELORT

    Je soussigné ancien desservant de la paroisse de Barie et maintenant prêtre habitué de la paroisse Sainte-Eulalie de Bordeaux" n’ayant d’autre intention que celle de me conformer à la volonté de Dieu, en publiant la faveur insigne qu’il a daigné accorder à l’établissement des Dames de Lorette, ayant été moi-même témoin de ce prodige, malgré mon indignité, j’atteste et j’affirme devant le Seigneur mon Dieu la vérité des faits contenus dans la présente déclaration :

    Monsieur l’abbé Noailles, Supérieur de l’Institut de Lorette. n’ayant pu aller lui-même donner la Bénédiction à la Communauté de Lorette et m’ayant prié de le remplacer à ce sujet, je me suis rendu dans la maison de ces Dames, le 3 de ce mois, dimanche de la Septuagésime, à quatre heures du soir. Dès que je fus arrivé, je me disposai à donner la Bénédiction. A cet effet, j’exposai le Saint Sacrement ; mais à peine avais-je terminé le premier encensement, qu’ayant porté les yeux sur l’Ostensoir ; je n’aperçus plus les saintes Espèces que j’y avais placées ; mais au lieu des apparences sous lesquelles Nôtre-Seigneur daigne se cacher ; je le vis lui-même au milieu du cercle qui lui servait de cadre comme un portrait peint en buste ; avec cette différence que la personne paraissait vivante.

    Sa figure était très blanche et représentait un jeune homme d’environ trente ans, extraordinairement beau. Il était revêtu d’une écharpe de couleur rouge foncé. Il s’inclinait de temps en temps à droite et devant.

    Frappé de ce prodige et ne pouvant en croire mes yeux, je crus d’abord que ce n’était qu’une illusion ; mais le miracle continuant, et ne pouvant plus rester dans cette incertitude, je fis signe à l’enfant qui tenait l’encensoir de s’approcher de moi. Je lui demandai s’il n’apercevait rien d’extraordinaire. II me répondit qu’il avait déjà aperçu le même prodige et qu’il l’apercevait encore. Je l’engageai alors à faire prévenir la Supérieure. Il en parla à la sacristine, qui, frappée elle-même de ce spectacle et absorbée par les sentiments qu’il lui inspirait, ne put s’acquitter de la commission qui lui était donnée.

    Pour moi, anéanti et prosterné contre terre, je ne levais les yeux que pour m’anéantir davantage en la présence du Seigneur. Je versais des larmes de joie, de reconnaissance et de confusion. Le prodige subsista pendant toute l’hymne du Saint Sacrement, durant le "Domine Salvum fac", le cantique, les oraisons, et lorsque le cantique fut fini, montant à l’autel je ne sais comment, car il me semble que je n’aurais plus ce courage en ce moment, je pris dans mes mains l’ostensoir et donnais la bénédiction, contemplant toujours notre divin Sauveur que je tenais visiblement entre mes mains.

    Ayant donné aux Dames de Lorette cette bénédiction, qui sera sans doute bien efficace pour leur établissement, je posai l’ostensoir sur l’autel ; mais lorsque je l’ouvris, je ne vis plus que les saintes Espèces dont Nôtre-Seigneur venait de s’envelopper dès que la bénédiction avait été donnée. Tout tremblant et versant encore des larmes, je sortis de la chapelle, étonné du calme qui s’y était observé durant un prodige si long, mais que j’ai attribué depuis à l’état d’anéantissement où chacun, ainsi que moi-même, avait été plongé, comme à l’incertitude que devait causer un spectacle trop extraordinaire pour qu’on ne craignît pas l’illusion.

    A peine fus-je hors de la chapelle que toutes les personnes de la maison m’environnèrent, me demandant si j’avais vu moi-même le prodige qui les avait frappées et me faisant plusieurs questions à ce sujet. Je ne pus leur dire que ces mots : "Vous avez vu Nôtre-Seigneur, c’est une faveur insigne qu’il vous a accordée afin de vous rappeler qu’il est réellement avec vous ; de vous porter à l’aimer toujours davantage et à pratiquer toujours les vertus qui vous ont attiré une si grande grâce."

    Je me retirai chez moi et, durant toute la nuit, je ne pus que songer au prodige dont je venais d’être témoin. Le lendemain, lundi, étant allé à la paroisse Sainte-Eulalie et y ayant trouvé M. l’abbé Noailles, je lui fis part, ainsi qu’à quelques autres personnes, de ce miracle, quoique j’eusse résolu de n’en parler à qui que ce fût, croyant devoir m’appliquer ces paroles de Jésus-Christ : "Vide. nemini dixeris". Mais l’enfant qui encensait et quelques étrangers qui se trouvaient dans la chapelle de Lorette, ayant rendu compte de ce qu’ils avaient vu ainsi que moi, j’ai pensé que le Seigneur voulait que j’appuyasse leur témoignage.

    Quelques-uns ont ajouté foi à mon récit, quelques autres m’ont traité de visionnaire. Quoi qu’il en soit, je déclare ce que j’ai vu, ce que j’ai, pour ainsi dire, touché de mes propres mains, et quoique mon témoignage soit de peu de poids, je me regarderais comme le plus ingrat et le plus coupable des hommes si je le refusais pour attester la vérité.

    En foi de quoi. (Signé) DELORT, prêtre. Bordeaux, le 5 février 1822


    ATTESTATION DE L’ENFANT DE CHŒUR

    Ayant coutume d’aller à Lorette, le dimanche, pour servir le prêtre qui donne la Bénédiction, j’y suis allé le dimanche de la Septuagésime ; lorsque le prêtre eut mis le Saint Sacrement sur l’autel, je vis que l’ostensoir était tout brillant là où l’on met l’hostie : l’hostie n’y était plus, mais à la place je vis un buste et une tête qui s’approchait de la vitre.

    J’étais bien surpris ; quand M. Delort me demanda si je voyais, je lui dis que oui. Je vis bien que c’était un miracle et j’étais tout tremblant. Ça dura toute la bénédiction ; quand M. Delort sortit de la chapelle, tout le monde vint lui demander ce que c’était, et il dit que c’était Nôtre-Seigneur. Je lui ai demandé s’il ne tremblait pas, il me dit que ça lui donnait de la force. J’ai dit tout à maman et à M. Renaud le soir même ; j’étais tout tremblant.

    (signé) Jean DEGRETEAU Bordeaux, le 8 février 1822.

    Jean Degreteau devint marin et négligea la foi chrétienne. Cependant, à 40 ans, il répondit avec énergie à qui doutait du miracle de 1822 : "Ce que j’ai vu, je l’affirmerai toujours."



    ATTESTATION DE LA SUPÉRIEURE DE LA MAISON DE LORETTE

    Je soussignée, Supérieure indigne de la Maison de Lorette, atteste que le dimanche de la Septuagésime, troisième jour de ce mois ; ayant eu le bonheur de recevoir la bénédiction dans la chapelle de Notre-Dame de Lorette, et ayant osé. contre mon ordinaire, porter mes regards sur la sainte hostie, je m’aperçus que les espèces étaient remplacées par Nôtre-Seigneur Jésus-Christ lui-même : je ne voyais que sa tête et son buste ; il était comme encadré dans le cercle de l’ostensoir, mais il se penchait de temps en temps du côté où j’étais, et alors son visage semblait sortir hors du cercle qui l’environnait.

    J’ai vu en outre des lumières éclatantes de chaque côté, et à peine les eus-je aperçues qu’elles tombèrent en gerbes et se dissipèrent ; préoccupée de cette vision pendant l’hymne du Saint Sacrement, le "Salvum fac regem", les oraisons et le cantique, et sentant au dedans de moi une grande ferveur, je me disais : Oh ! que je serais contente si c’était réellement mon Dieu qui voulût se montrer à découvert ! Que je serais heureuse de le voir !... Mais comme j’avais souvent formulé ce désir, je craignais que ce ne fût une illusion, et cependant je voyais toujours Nôtre-Seigneur sous la même forme. J’étais si occupée de sa présence que je n’ai aperçu ni l’effet qu’elle produisait sur le prêtre et sur les autres, ni le mouvement que l’on se donnait pour me faire savoir ce qui se passait. ni la démarche de la sacristine que l’enfant avait prévenue et qui ne me fit aucun rapport.

    Je me retirai dans ma chambre sans avoir parlé à personne ; étant descendue un moment après, plusieurs personnes m’ayant environnée pour me raconter ce qu’elles avaient vu, je connus bien alors que je ne m’étais pas trompée et je bénis Nôtre-Seigneur de la grâce qu’il venait d’accorder à notre pauvre maison, bien résolue d’en profiter pour l’aimer davantage et pour le servir avec plus de zèle que je ne l’avais fait ; car je me suis rendue bien coupable devant Dieu et surtout par la manière dont je me suis comportée envers Lui dans le Sacrement de son amour.

    J’atteste toutes ces choses en présence de Jésus, Marie et Joseph, afin que nos sœurs conservent le souvenir d’une si grande faveur, qu’elles s’excitent à une grande dévotion envers notre Sauveur et qu’elles aient un grand courage pour travailler à leur œuvre, bien persuadées que Nôtre-Seigneur est toujours avec nous sous les espèces eucharistique. Si quoique nous ne puissions pas toujours le voir des yeux du corps, comme il m’a fait la grâce de le voir, malgré que j’en fusse bien indigne.

    En foi de quoi ; (signé) A ; NOAILLES/ Supérieure de la Maison de Lorette ; Bordeaux, le 6 février l822.


    Textes provenant du site sur l’Adoration Perpétuelle www.french.acfp2000.com


    votre commentaire
  • CITE DU VATICAN, Jeudi 19 juin 2003 (ZENIT.org) -

    [...] Un miracle eucharistique a marqué le XIIIe siècle, au Nord de Rome, à Bolsena en 1263, un événement décisif pour l’institution de la fête-Dieu en 1264 par le pape Urbain IV, et qui est relaté par les fresques de la cathédrale d’Orvieto.

    Le miracle est survenu dans la basilique Sainte-Christine de Bolsena, au nord de Rome et au sud d’Orvieto.

    Un prêtre de Bohème, Pierre de Prague, venait d’accomplir un long et difficile pèlerinage et il priait sur la tombe de sainte Christine. Il passait par une crise spirituelle profonde et demandait à la sainte d’intercéder pour que sa foi se fortifie et chasse les doutes qui le tourmentaient, en particulier à propos de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

    Le miracle advint au cours de la messe, célébrée par le prêtre en présence de nombreux fidèles. Au moment de la consécration, alors que le prêtre avait prononcé les paroles liturgiques sur les espèces du pain et du vin, l’hostie qu’il tenait au-dessus du calice prit une couleur rosée et des gouttes de sang tombèrent sur le corporal et sur le pavement. Le prêtre bouleversé interrompit la messe pour porter à la sacristie les saintes espèces.

    Le pape Urbain IV fut immédiatement informé de l’événement. Il vint constater lui-même ce qui était survenu.

    Une grande partie des reliques sont conservées en la cathédrale d’Orvieto : l’hostie, le corporal et les purificatoires de lin.

    A Bolsena, on peut encore voir l’autel du miracle dans la basilique Saint-Christine, ainsi que quatre pierres tachées de sang.

    Urbain IV institua la fête du Corpus Domini par la bulle "Transiturus de hoc mundo" et confia alors à St Thomas d’Aquin la rédaction de textes liturgiques pour cette solennité qu’il fixait au jeudi après l’octave de la Pentecôte. La fête fut ensuite confirmée par le pape Clément V en 1314.

    Mais en amont, le pape Urbain IV avait été, en Belgique, le confesseur de sainte Julienne de Mont Cornillon : c’est à elle que revient le mérite d’avoir demandé au pape l’institution de cette fête.

    Orpheline, elle avait été recueillie à l’âge de cinq ans, avec sa sœur Agnès, d’un an son aînée, par les Augustines du Mont-Cornillon, près de Liège. Comme les religieuses soignaient les lépreux, elles vécurent d’abord en retrait, à la ferme. Mais à quatorze ans, Julienne fut admise parmi les sœurs.

    Une vision dont elle fut favorisée deux ans plus tard est à l’origine de ses efforts pour faire instituer la Fête-Dieu en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Cependant, devenue prieure, Julienne se heurtait à de cruelles incompréhensions : on la traitait de fausse visionnaire. Ses visions, et son interprétation rigoureuse de la règle augustinienne, la firent chasser deux fois du monastère.

    La première fois, l’évêque la rappela. La seconde, en 1248, elle se réfugia dans le Namurois, auprès d’un monastère cistercien, avant d’embrasser la vie d’ermite recluse, à Fosses.

    L’abbaye cistercienne de Villers, entre Bruxelles et Namur, lui offrit une sépulture, aussi l’iconographie la représente-t-elle parfois revêtue de l’habit des Cisterciennes.

    Cependant, relayés par Eve de Liège, ses efforts ne furent pas vains, car la fête du Saint-Sacrement fut introduite dans son diocèse. Et elle allait être étendue à toute l’Eglise par Urbain IV, six ans après sa mort.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique