• Récit, miracle d'Orvieto (Italie)

    CITE DU VATICAN, Jeudi 19 juin 2003 (ZENIT.org) -

    [...] Un miracle eucharistique a marqué le XIIIe siècle, au Nord de Rome, à Bolsena en 1263, un événement décisif pour l’institution de la fête-Dieu en 1264 par le pape Urbain IV, et qui est relaté par les fresques de la cathédrale d’Orvieto.

    Le miracle est survenu dans la basilique Sainte-Christine de Bolsena, au nord de Rome et au sud d’Orvieto.

    Un prêtre de Bohème, Pierre de Prague, venait d’accomplir un long et difficile pèlerinage et il priait sur la tombe de sainte Christine. Il passait par une crise spirituelle profonde et demandait à la sainte d’intercéder pour que sa foi se fortifie et chasse les doutes qui le tourmentaient, en particulier à propos de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

    Le miracle advint au cours de la messe, célébrée par le prêtre en présence de nombreux fidèles. Au moment de la consécration, alors que le prêtre avait prononcé les paroles liturgiques sur les espèces du pain et du vin, l’hostie qu’il tenait au-dessus du calice prit une couleur rosée et des gouttes de sang tombèrent sur le corporal et sur le pavement. Le prêtre bouleversé interrompit la messe pour porter à la sacristie les saintes espèces.

    Le pape Urbain IV fut immédiatement informé de l’événement. Il vint constater lui-même ce qui était survenu.

    Une grande partie des reliques sont conservées en la cathédrale d’Orvieto : l’hostie, le corporal et les purificatoires de lin.

    A Bolsena, on peut encore voir l’autel du miracle dans la basilique Saint-Christine, ainsi que quatre pierres tachées de sang.

    Urbain IV institua la fête du Corpus Domini par la bulle "Transiturus de hoc mundo" et confia alors à St Thomas d’Aquin la rédaction de textes liturgiques pour cette solennité qu’il fixait au jeudi après l’octave de la Pentecôte. La fête fut ensuite confirmée par le pape Clément V en 1314.

    Mais en amont, le pape Urbain IV avait été, en Belgique, le confesseur de sainte Julienne de Mont Cornillon : c’est à elle que revient le mérite d’avoir demandé au pape l’institution de cette fête.

    Orpheline, elle avait été recueillie à l’âge de cinq ans, avec sa sœur Agnès, d’un an son aînée, par les Augustines du Mont-Cornillon, près de Liège. Comme les religieuses soignaient les lépreux, elles vécurent d’abord en retrait, à la ferme. Mais à quatorze ans, Julienne fut admise parmi les sœurs.

    Une vision dont elle fut favorisée deux ans plus tard est à l’origine de ses efforts pour faire instituer la Fête-Dieu en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Cependant, devenue prieure, Julienne se heurtait à de cruelles incompréhensions : on la traitait de fausse visionnaire. Ses visions, et son interprétation rigoureuse de la règle augustinienne, la firent chasser deux fois du monastère.

    La première fois, l’évêque la rappela. La seconde, en 1248, elle se réfugia dans le Namurois, auprès d’un monastère cistercien, avant d’embrasser la vie d’ermite recluse, à Fosses.

    L’abbaye cistercienne de Villers, entre Bruxelles et Namur, lui offrit une sépulture, aussi l’iconographie la représente-t-elle parfois revêtue de l’habit des Cisterciennes.

    Cependant, relayés par Eve de Liège, ses efforts ne furent pas vains, car la fête du Saint-Sacrement fut introduite dans son diocèse. Et elle allait être étendue à toute l’Eglise par Urbain IV, six ans après sa mort.


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